lundi 20 avril 2020

Une étude sur les référentiels de soft skills : cas de l'OPIIEC [avr 2020]

En vue de proposer des services de gestion prévisionnelle d'emploi, de métiers et de mobilité professionnelle, l'Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’évènement (OPIIEC) a défini un référentiel de compétences [1] qui compte deux classes :
  1. les "compétences cœur de métier
  2. les "compétences transverses".

Une  compétence transverse est identifiée par une appellation et est décrite par une définition et 4 "niveaux de maîtrise".

Certaines appellations apparentent ces compétences transverses à du savoir-faire :
"Gestion de la performance", "Gestion de projet",…

D'autres telles que "Sens relationnel", "Orientation client", "Leadership et esprit d'entreprise" les apparenteraient plutôt à des soft skills.

Mais leurs descriptions montrent que ce sont également des savoir-faire : ainsi
  • Le premier niveau le maîtrise de la compétence Sens relationnel est atteint lorsque l'on est apte à "échanger avec ses interlocuteurs directs dans le cadre de ses activités
  • celui de la compétence Orientation client est atteint lorsque l'on est apte à "écouter, comprendre et restituer un besoin exprimé par le client et apporter une réponse
  • celui de la compétence Leadership et esprit d'entreprise est atteint lorsque l'on est apte à "prendre, du recul, des initiatives dans l’entreprise au service des activités et des collaborateurs internes et externes"


Ces exemples renvoient à la notion de compétence telle que celle adoptée par le CEN ITC Skills Workshop pour lequel les savoir-être ne sont présents qu'implicitement : une compétence est "une capacité démontrée à appliquer des connaissances, des savoir-faire et des savoir-être en vue d’obtenir des résultats observables" [2].


[1] Mise à jour : juin 2021.
L'OPIIEC a revisité la "logique de présentation" des compétences.

L'OPIIEC  distingue trois classes de "macro-compétences

  • "techniques"
  • "organisationnelles"
  • "comportementales".  

Pour chacune de ces macro-compétences, 4 "niveaux de maturité" sont décrits.

Parmi les macro-compétences comportementales, on repère des compétences souvent retenues dans les référentiels de savoir-être en situation professionnelle : 

  • "communiquer efficacement"
  • "développer son autonomie"

mais également des compétences que des référentiels de métiers positionnent en savoir-faire.

  • "innover et animer un processus d'innovation"
  • "manager la connaissance".

Source : OPIIEC, Méthodologie.  

 [2] e-Competence Framework approach to soft skills, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, lundi 20 avril 2020



Pour aller plus loin,
  • Qu'est ce qui a amené l'OPIIEC à revisiter sa "logique de présentation des compétences" en 2021 ?  
  • Le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) adresse-t-il les soft skills dans sa cartographie des métiers [a] ?
  • Quelle est l'approche de l'association Talents du numérique ? 

 

[a] Rétrospective de l'approche des soft skills par le Cigref, Gouvernance numérique de l'entreprise créative, avril 2020

Ce billet est sourcé de l'étude  Soft skills : une étude sur les référentiels de soft skills, Tru Do-Khac, consultant en innovation et gouvernance numérique, designer de solutions de soft skills, Do-Khac Decision, 2020.


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